Être suprême

Français

Étymologie

Composé de être et de suprême.

Nom propre

Être suprême \ɛtʁ sy.pʁɛm\ masculin singulier

  1. (Philosophie, Religion) Déité de certains peuples ou de certaines doctrines philosophiques.
    • […] ; et les hommes ne pouvant pénétrer les desseins de l’Étre Suprême dans la construction de l’Univers, ne peuvent s’élever jusqu’à la connoissance des régles immuables qu’il a instituées pour la formation et la conservation de son ouvrage.  (François Quesnay, Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société, 1765)
    • Sur le portrait qu’on me fait de l’Être suprême, sur son penchant à la colère, sur la rigueur de ses vengeances, […], l’âme la plus droite serait tentée de souhaiter qu’il n’existât pas.  (Denis Diderot, Pensées philosophiques, Texte établi par J. Assézat, Garnier, 1875-77)
    • Monsieur le Principal (c’est ainsi qu’il s’amuse, dans ses jours d’humeur, à appeler l’Être Suprême).  (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
    • Il y a donc eu certainement une époque où ce que nous voyons maintenant autour de nous n’existait pas. Qui l'a donc fait ? Qui ? si ce n'est l’Être Suprême.  (Chanoine Kir, Le problème religieux à la portée de tout le monde, Paris : imp. des Orphelins d'Auteuil, 1923, réédition 1950, page 47)
  2. (Spécialement) (Histoire) Dieu, en particulier dans le « culte » déiste institué par la Révolution française.
    • Le « culte de l'Être suprême », religion présumée révolutionnaire censée supplanter la religion catholique en France pendant la Révolution, a fait long feu; [...].  (Gilles Labelle, « De la sécularisation à la déspiritualisation du monde, dans Argument, XXVI, 2, printemps-été 2024, p. 75)

Dérivés

  • fête de l’Être suprême

Traductions

Anagrammes

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Voir aussi

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