alanguissement

Dérivé de alanguir, avec le suffixe -ment.

alanguissement \a.lɑ̃.ɡis.mɑ̃\ masculin

1. État d’une personne rendue languissante.
   • Simon avait des minutes de béatitude, de cet alanguissement qui suit les larmes, où il lui venait de grandes envies de s’endormir là, sur l’herbe, dans la chaleur. — (Guy de Maupassant, Le papa de Simon, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 174)
   • Ou bien, c’était pis encore, le soir, quand ils tardaient tous deux à faire apporter la lampe, un alanguissement sous la tombée lente de la nuit complice, une chute involontaire, l’irréparable, aux bras l’un de l’autre. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VII)
   • Mais ici, bien plus que là-bas, en France, dans l'alanguissement de cette vie monotone, dans sa solitude d'âme, il éprouvait le grand trouble des sens avides. — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
   • Quand je reviens en pensée sur ces journées unies et monotones, et pourtant pleines d’une attente et d’un éveil, pareilles à l’alanguissement nauséeux d’une femme grosse, je me rappelle avec étonnement combien Vanessa et moi nous semblions avoir peu à nous dire. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
2. (Par extension) Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
   • Alanguissement du corps, alanguissement de l’esprit.

• La prononciation \a.lɑ̃.ɡis.mɑ̃\ rime avec les mots qui finissent en \mɑ̃\.
• \a.lɑ̃.ɡis.mɑ̃\
• Canada (Shawinigan) : écouter « alanguissement [Prononciation ?] »

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (alanguissement), mais l’article a pu être modifié depuis.