champlever

Français

Étymologie

(1753)[1][2][3][4] Première attestation dans l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Denis Diderot et Jean le Rond D’Alembert[1][2]. Mot construit à partir du mot champ, « fond d’une gravure », avec le verbe lever[1][2][3][4].

Verbe

champlever \ʃɑ̃.lə.ve\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Art) Creuser une surface pour y tailler une figure ou y incruster des ornements en émail.
    • Pendant que je parle à Robert des émaux champlevés (il y en a quelques spécimens au Petit Palais), il se moque si gentiment de moi que je l'embrasse.  (Julien Green, Journal intégral, tome Ier, 3 mai 1930 ; Éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, Paris, 2019, p. 167)
    • Parfois, les éditeurs lui confiaient les poinçons gravés par d'autres; il les champlevait, les trempait et les enfonçait pour obtenir la matrice.  (Jean-Luc Desnier, Monnaie et médailles à l'âge des révolutions: In Honorem Jean Belaubre, Ed. Moneta, 2001, p. 32)
  2. (Gravure) Suppression, dans la gravure en relief, des parties qui doivent être dans les creux afin de former les champs qui resteront blancs à l’impression.
    • L'ancienne taille en fil, qui champlevait péniblement ses blancs dans le poirier, a cédé la place au travail plus net qui creuse dans le bout de buis des lignes où le burin n'a plus à craindre les éclats des fibres lamelleuses.  (Eugène M. O. Dognée, Les arts industriels à l'Exposition universelle de 1867, Paris : chez la Veuve Jules Renouard, 1869, p. 442)

Variantes orthographiques

Dérivés

Vocabulaire apparenté par le sens

  • taille d’épargne : surfaces de la plaque de métal qui sont épargnées, non gravées.
  • cloisonner : ajout d’émail sur le métal, sans gravure préalable.

Traductions

Prononciation

Références

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