codiau

→ voir caud. Codiau pour Caudiau Selon un auteur vient de cauda, « queue », parce qu'on mettait le lait caillé dans un tonneau jour après jour, la fin d'un caillé servant de ferment au suivant, d'où le mot caudiau.

codiau \ko.djo\ masculin

1. (Pays de Bray) Fromage de lait caillé.
2. (Désuet) Bouillie faite avec de la farine et des œufs.
   • Alors chacun d'eux renonçant à se servir de son sabre, même comme projectile, un combat à coups de poing s'engagea entra ces hommes qui vidèrent ainsi leur querelle, Je m'amusais de ce duel grotesque, quand je via tout près d'une ferme où nous allions quelquefois manger du codiau (espèce de bouillie blanche faite avec de la farine et des œufs), deux individus qui, débarrassés de leurs habits, se préparaient à mettre l'épée à la main — (Vidocq, Mémoires de Vidocq, chef de la police de sureté, jusqu'en 1827)
3. (Désuet) Vin chaud épicé, (appelé en certains lieux « soupe ») donné autrefois aux nouveaux mariés.
   • Codiau ou caudiau, vin chauffé avec du sucre et de la canelle, qu’on donne aux nouveaux mariés le lendemain de leurs noces » ; il ajoute : « c’est évidemment le mot français cordial » ; chaudeau, se rattache simplement à l’adjectif chaud. — (Arnold van Gennep, Manuel de folklore français contemporain : pt. 2. Du berceau à la tombe, 1946)
4. (Par extension) (Désuet) Rôtie donnée lors d’une cérémonie de mariage[1].
   • L’enquête méthodique a permis de constater des déplacements de la rôtie, nommée tantôt gravirotte, tantôt codiau.

• caudiau

• cordial

fromage, bouillie :

• caseret
• caserel
• caudelée

Vin chaud :

• chaudeau
• trempée

Rotie :

• gravirotte
• soccane
• bischoff
• sauça
• trempée

• c’est donner un codiau à un mort (c’est porter un secours inutile)

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