correctionnalisation

Dérivé de correctionnaliser, avec le suffixe -ation.

correctionnalisation \kɔ.ʁɛk.sjɔ.na.li.za.sjɔ̃\ féminin

1. (Pratique) Action de correctionnaliser, c'est-à-dire de déclarer un délit comme relevant de la juridiction correctionnelle.
   • La correctionnalisation revient à déqualifier – à la demande du procureur ou du juge d’instruction – le crime de viol en délit d’agression sexuelle, qui relève alors du tribunal correctionnel. Avec cette déqualification, on « oublie » que la victime a été pénétrée. — (Basta! du 26.10.201, Affaire Sidney Amiel : « C’est la première fois, dans les annales judiciaires, qu’un avocat est condamné pour viol » )
   • Pratique… qui consiste à négliger, lorsqu’il s’agit de faits peu importants, les circonstances de nature à en aggraver le caractère, et à les faire passer ainsi de la catégorie des crimes dans celle des délits ; ce que, par un néologisme que l’Académie n’a pas encore légitimé, on appelle les correctionnaliser… c’est [une pratique autrichienne], avec un autre mécanisme, un régime analogue à celui de la correctionnalisation… — (Journal officiel, 6 septembre 1875)
   • Les deux [causes] qui… ont le plus contribué à sa perte [de l’empire], c’est la candidature officielle et la correctionnalisation des délits politiques. — (Journal officiel, 29 décembre 1875)

• France (Lyon) : écouter « correctionnalisation [Prononciation ?] »

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• Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (correctionnalisation)