dévorable

(XVII^e siècle) Dérivé de dévorer, avec le suffixe -able.

dévorable \de.vɔ.ʁabl\ masculin et féminin identiques

1. (Rare) Qui peut être dévoré.
   • Voulez-vous désormais que je sois dévorable
     Par la première dent du Lyon généreux ? — (Nicolas de Grouchy, La Béatitude ou les Imitables Amours de Theoys et de Carite, Paris, 1632, page 361)
   • [...] si l’amant pouvait vérifier la calomnie, même quand il la trouverait fondée, elle serait rendue dévorable par l’imagination, et bientôt il n’y paraîtrait pas. — (Stendhal, De l’amour, tome I, Librairie universelle de P. Mongie l’aîné, Paris, 1822, page 228)
   • Si vous devez rester dans le monde, je crois que c’est avec la volonté de vous laisser dévorer par les autres, ne préservant que la part (très grande) de solitude nécessaire pour que Dieu fasse de vous quelque chose d’utilement dévorable... — (Jacques Maritain, cité dans Louis Massignon et ses contemporains (dir. Jacques Keryell), Éditions Karthala, Paris, 1997, page 115)
   • Une petite bouche gourmande, deux petits seins qu’elles n’arrêtent pas de regarder pousser, des cheveux blonds et un joli petit cul. Ça fait un paquet dévorable. — (Dany Laferrière, Vers le sud, Grasset, Paris, 2006)

• « dévorable », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage