eidétique
Français
Étymologie
- (1925) De l’allemand eidetisch, refait sur le grec ancien εἰδητικός, eidêtikós (« rationnel, visible par la raison, la pensée »), par le philosophe Edmund Husserl, dérivé de εἴδω, eídô (« voir »)[1].
Adjectif
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin et féminin |
eidétique | eidétiques |
\ɛj.de.tik\ |
eidétique \ɛj.de.tik\ masculin et féminin identiques
- (Philosophie) Relatif à l’essence des choses.
Tout individu possède un fonds eidétique, c’est-à-dire une essence que d’autres individus réels ou possibles possèdent.
Husserl, un instant en phase avec Daubert et Sartre, s’éloigne d’eux à jamais, et cet éloignement trouve sa signature dans la formulation — première occurrence — de la conscience eidétique comme un « a priori de la conscience ».
— (Nathalie Depraz, Lire Husserl en phénoménologue, Presses Universitaires de France, 2008 → lire en ligne)Enfin, vint pour moi le jour d’une embuscade véritable, paradigmatique, eidétique même, très bien préparée.
— (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre VI)Les âmes célestes exercent ainsi une causalité eidétique
— (Avicenne, La métaphysique du Shifâ)
- Qui a la faculté de se souvenir d’images, de sons, ou d’objets dans leurs moindres détails sensoriels.
Variantes orthographiques
- éidétique (Moins courant)
Traductions
Prononciation
- Lausanne (Suisse) : écouter « eidétique [Prononciation ?] »
Références
- « eidétique », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
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