grésillement

(1721) Dérivé de grésiller, avec le suffixe -ment.

grésillement \ɡʁe.zij.mɑ̃\ masculin

1. Action de grésiller ou résultat de cette action.
   • Le silence était si profond dans cette pièce qu'elle entendait le léger grésillement du néon. — (Patrick Modiano, Une jeunesse, Gallimard, collection Folio, 1981, page 70)
   • […] le grésillement du rasoir électrique le matin, […] — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 103)
   • Je suis assise sur le banc, enveloppée par l’obscurité, ses mains et son souffle chauds, et j’écoute les grillons, émerveillée de leur grésillement. — (Zlata Živadinović, Lubiotte : Roman, 2005)
2. (Sens figuré) Bruit confus et sans signification.
   • Comme je possédais pour tout bagage ce que m’avait enseigné l’abbé Trécourt, je commençai par tâtonner difficilement à travers les systèmes de Descartes et de Spinoza. Parfois, ils m’emportaient très haut, dans l’infini : j’apercevais la terre à mes pieds comme une fourmilière et la littérature même devenait un vain grésillement ; parfois je n’y voyais que de maladroits échafaudages, sans rapport avec la réalité. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 312)

• Aujourd'hui : [ɡʁezijmɑ̃]
• XIX^e siècle : [ɡʁeziʎmɑ̃]
• France (Nancy) : écouter « grésillement [Prononciation ?] »

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (grésillement), mais l’article a pu être modifié depuis.