gros bleu

Composé de gros et de bleu.

gros bleu \ɡʁo blø\ masculin

1. (Vieilli) Vin de mauvaise qualité.
   • Hélas ! il ne pleut jamais du gros bleu qui tache — (Georges Brassens)
2. Bleu marine, bleu foncé.
   • Chose singulière, de noir, il était devenu gros bleu, ce qui est apparemment la manière de pâlir du nègre. Cet événement ne troubla en rien la course : Nada, es un moro ; ce n’est rien, c’est un noir, telle fut l’oraison funèbre du pauvre Africain. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
   • Sur l’une [affiche publicitaire], une fillette en jupe gros bleu à motifs jaunes, en boléro noir, écrivait en se haussant sur la pointe des pieds : « Chocolat Menier. Méfiez-vous des contrefaçons. » — (Édouard Bled, J’avais un an en 1900, Fayard, 1987, Le Livre de Poche, page 31.)
3. (Louisiane) Bleu marine, bleu foncé.
4. (Québec) (Désuet) Bleu marine, bleu foncé.
5. Tabac de mauvaise qualité.
   • (...) la gibecière n'avait jamais contenu que des paquets de gros bleu. — (Henry de Montherlant, Les Célibataires, 1934, Grasset)
6. Cépage de raisin de table aussi appelé frankenthal ou trollinger.

• gros-bleu

• gros bleu figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : boisson.

Mauvais vin (1) → voir pinard

• (Région à préciser) : écouter « gros bleu [Prononciation ?] »
• Canada (Shawinigan) : écouter « gros bleu [Prononciation ?] »