ingénument

Dérivé de ingénu, par son féminin ingénue, avec le suffixe -ment.

ingénument \ɛ̃.ʒe.ny.mɑ̃\

1. D’une manière ingénue.
   • Là se montrent ingénument la grossièreté et la franchise. — (Jean de la Bruyère, IX.)
   • En ce cas, tout ce que doit faire un historien, c’est de conter ingénument le fait, sans vouloir pénétrer les motifs. — (Voltaire, Charles XII, 7)
2. Sincèrement, franchement.
   • J'aime mieux confesser ingénument mon péché que de me mettre en peine de le mal justifier. — (Jean-Louis Guez de Balzac, liv. VII, lettre 29)
   • Pour moi, je lui dirais ingénument la chose. — (Paul Scarron, D. Japh. d’Arm. IV, 1.)
   • Xanthus en aperçut une [inscription] qu’il ne put entendre, quoiqu'il demeurât longtemps à en chercher l’explication ; elle était composée des premières lettres de certains mots ; le philosophe avoua ingénument que cela passait son esprit. — (Jean de la Fontaine, Vie d’Ésope.)
   • Je sais que bien des gens parlent de l’Ingénu ; tout ce que je puis répondre très ingénument, c’est que je ne l’ai point vu encore. — (Voltaire, Lettre Damilaville, 8 août 1767)

• ingénuité

• ingénuement
• ingénûment

• La prononciation \ɛ̃.ʒe.ny.mɑ̃\ rime avec les mots qui finissent en \mɑ̃\.
• \ɛ̃.ʒe.ny.mɑ̃\
• France (Lyon) : écouter « ingénument [Prononciation ?] »
• France (Vosges) : écouter « ingénument [Prononciation ?] »
• France (Paris) : écouter « ingénument [Prononciation ?] »

• « ingénument », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage