irraccommodable

(1800) Dérivé de raccommodable, avec le préfixe ir-

irraccommodable \i.ʁa.kɔ.mɔ.dabl\ masculin et féminin identiques

1. (Vieilli) Qu’on ne peut raccommoder, réparer.
   • C’est M. de l’Écluse, le chirurgien dentiste du feu roi de Pologne, aujourd’hui seigneur d’une terre auprès de Montargis, et qui a bien voulu venir raccommoder les dents irraccommodables de madame Denis. — (Phrase attribuée à Voltaire par Jean-François Marmontel dans Mémoires d’un père pour servir à l’instruction de ses enfants, livre VII, Paris, 1800)
   • Il porte sa pièce aux Comédiens, qui la refusent ; il la fait imprimer : personne ne la lit ; il n’y a pas grand mal à tout cela, excepté le renversement de fortune du poëte, qui en devient irraccommodable. — (Correspondance littéraire, philosophique et critique, adressée a un souverain d’Allemagne, depuis 1765 jusqu’en 1768, par le baron de Grimm et par Diderot, tome V, Longchamps & Buisson, Paris, 1813, page 362)
   • Car, aux divers niveaux qu’elle atteint, la crise, en tant que suspension (du jugement, du choix, de la décision, du pouvoir, du nom, du rôle, du sens), relève bien chez lui, non d’une rupture, d’une coupure à bords nets, et qu’il suffirait ensuite de raccorder l’un à l’autre, mais d’une irraccommodable et providentielle « déchirure du voile ». — (Pascal Durand, Crises. Mallarmé via Manet, Peeters, 1998, page 263)

• irréparable

• raccommodable
• réparable

Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (irraccommodable)