lâcher prise

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lâcher prise \lɑ.ʃe pʁiz\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de lâcher)

1. Laisser aller ce qu’on tenait avec force.
   • Thérèse et Jean, la lettre écrite et mise à la poste, avaient cru cette affaire finie – très loin d’imaginer qu’Anne pût ne pas lâcher prise – comme si un être cédait à des raisons, à des raisonnements lorsqu’il s’agit de sa vie même ! — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
   • Et Le Gonidec saute à l'eau aveuglante. Il nage tant bien que mal, et donne contre une échelle. Il s'y cramponne, perd connaissance, mais l'instinct fait qu'il ne lâche point prise. Il ne lâchera prise que trois heures plus tard, lorsqu'il sera rejeté à la côte, […]. — (José Gers, Sur la mort du Pourquoi pas ?, France libre, volume 6, 1936)
   • La vie m’impose une pause dans la rédaction de mes chroniques et je ne peux vous cacher que c’est avec un pincement au cœur que j’ai lâché prise. — (Réjean Parent, Me voilà confiné à l’hôpital, Le Journal de Québec, 13 janvier 2021)
2. (Sens figuré) Cesser une poursuite, une dispute, un combat, etc.

lâcher prise \lɑ.ʃe pʁiz\ masculin

1. État de concentration impersonnel. ^{Pas clair}
2. Abandon ― total ou partiel ― d'un but, d'une activité, d'un statut ou ― en particulier ― d'une tentative qui s'apparente à un combat au sens figuré (une dispute).
   • L’étape du déménagement vers un logement intermédiaire correspond, enfin, à un certain lâcher prise, par exemple le renoncement à conduire une voiture, le tri de ses meubles pour habiter dans beaucoup plus petit… — (Isabelle Rey-Lefebvre, « Ça devenait lourd d’entretenir le jardin » : comment le papy-boom va remodeler le marché immobilier, Le Monde. Mis en ligne le 20 novembre 2019)

• lâcher-prise

(2)

• renoncement

• France (Lyon) : écouter « lâcher prise [Prononciation ?] »

• Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (prise)