lieutenante

Français

Étymologie

(1462) au sens de remplaçante, (1539) pour le féminin conjugal[1]. Dérivé de lieutenant, avec le suffixe -ante.

Nom commun

SingulierPluriel
lieutenante lieutenantes
\ljøt.nɑ̃t\

lieutenante \ljøt.nɑ̃t\ féminin (pour un homme, on dit : lieutenant)

  1. Celle qui est immédiatement au-dessous d’un chef, qu’elle supplée dans certains cas.
    • Dans les deux cas, Isabelle de Lorraine est instituée vicaire générale, lieutenante, rectrice et gouvernante (vicariam generalem, vicegerentem, locumtenentem, rectricem, et gubernatricem).  (Marion Chaigne-Legouy, « Titres et insignes du pouvoir des duchesses de la seconde Maison d’Anjou. Une approche diplomatique, sigillaire et emblématique de la puissance féminine à la fin du Moyen Âge », dans Mélanges de l’École française de Rome, no 129-2, 2017 [texte intégral])
    • La lieutenante Tanja Rotfeld est une femme dynamique au franc-parler qui émane une aura d’ondes positives.  (Sandra Noël, Gigot bitume mortel, 2020, page 48)
  2. (Militaire) (Lutte contre l’incendie, Police) Militaire (officière) ou civile (sapeuse-pompière) qui porte le grade de lieutenant.
    • C’est alors qu’il reçut la visite d’une jeune lieutenante à sa table.  (Dany Desjean, Les frères humains d’Agartha, 2014, page 203)
    • La lieutenante Adriana Wayakalin se gara sur le parking de la brigade, coupa le moteur et posa les deux mains sur le volant.  (Nathalie Clément, Yves-Marie Clément, Terminal 2A, 2017)
    • Certes, au Journal officiel, les décrets de nomination utilisent le féminin pour les colonels et les généraux. Toutefois, l’usage communément observé dans les armées est de dire « le lieutenant Sylvie X », « le colonel Catherine Y » ou « le capitaine de vaisseau Jacqueline Z ». Celles qui insistent sur la féminisation de leur grade – « lieutenante », « colonelle » – sont relativement rares.  (Alain Barluet, « Dans l’armée, les femmes préfèrent être appelées “lieutenant” », dans Le Figaro, 28 février 2019 [texte intégral])
    • Mais derrière la championne se cache aussi un agent du service public, puisque Élodie Clouvel est titulaire du grade de lieutenante dans la gendarmerie nationale.  (« Élodie Clouvel, gendarme et championne de pentathlon », dans Le Parisien, 13 juillet 2020 [texte intégral])
  3. (En particulier) (Militaire) (Canada) Grade d’officière des Forces armées canadiennes[2].
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
  4. (Désuet) Épouse d’un magistrat portant, autrefois, le titre de lieutenant, comme celui de lieutenant général, lieutenant civil ou lieutenant criminel[3].
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)

Notes

La féminisation des noms de métiers et de fonctions a été un sujet débattu dans la francophonie :

Grevisse consacre un chapitre à la féminisation dans Maurice Grevisse, Cédrick Fairon, Anne-Catherine Simon, Le Petit Bon usage de la langue française, De Boeck Supérieur, 2018, page 513.

Abréviations

  • Lt (Militaire)
  • Ltn (Militaire)

Synonymes

Dérivés

Vocabulaire apparenté par le sens

  • lieutenante figure dans les recueils de vocabulaire en français ayant pour thème : femme, soldat.

Traductions

Prononciation

  • La prononciation \ljøt.nɑ̃t\ rime avec les mots qui finissent en \ɑ̃t\.
  • France (Paris) : écouter « lieutenante [ljøt.nɑ̃t] »
  • France (Strasbourg) : écouter « lieutenante [ljøt.nɑ̃t] »
  • Somain (France) : écouter « lieutenante [Prononciation ?] »

Voir aussi

Sources

  1. Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, Dictionnaires Le Robert, Paris, 1992 (6e édition, 2022).
  2. Les Forces armées canadiennes modernisent les grades militaires en français sur Gouvernement du Canada, 3 février 2022.
  3. « lieutenant », dans Dictionnaire de l’Académie française, première édition, 1694 → consulter cet ouvrage

Bibliographie

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