moniage

De l’ancien français moniage.

moniage \mɔ.njaʒ\ masculin

1. (Rare) (Histoire, Religion) Monachisme médiéval.
   • La fin édifiante de Renaut, qui l’amène à rompre avec son passé de guerrier brillant, est conforme à l’esprit de moniage médiéval, incarné notamment par Guillaume de Rainouart et aussi à l’esprit de renoncement de Garin le Lorrain qui le transformait inévitablement en victime sacrifiée dans la chapelle. — (Bernard Guidot, Entre l’ange et la bête : L’homme et ses limites au moyen âge, Presses Universitaires de Lyon, 2003, page 211)

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• Monachisme sur l’encyclopédie Wikipédia

Dérivé de moine, avec le suffixe -age.

moniage *\Prononciation ?\ masculin

1. (Religion) Profession monastique.
   1. Sacrement des ordres religieux.
      • As eveskes e as abez,
        E à plusurs clers ordenez,
        Se fist çonfez (se confessa) si corne il dut.
        Le monïage ama e tint,
        Puiz fu esli, par sa bunté,
        A Saint-Oain à estre abé. — (Wace, Roman de Rou, v. 5909, 7400)
   2. Prise de l’habit monastique, vêture et tonsure. Entrée en religion.
      • Or vous me verrez de moniage issir
        Le blanc haubert endosser et vestir. — (Garin Le Lorrain)
      • Désirait a prendre l’abit de moniage — (Chronique de saint Denis)

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   1. • Com Rainouars se fist puis corouner Au mouniage où il vaut converser — (Moniage Rainouars)

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   1. Choix de vie d’un puîné qui laisse l’héritage à son aîné pour entrer dans les ordres (droit d’aînesse).
       Référence nécessaire
      • Si te tolrai le moniage,
        Si te randrai ton eritage — (Wace, Brut, vers 6665-6, édition de Le Roux de Lincy)

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   1. Prise de l’habit religieux avant de mourir. Laïc délié des liens du mariage, « debitum tori », pour recevoir la tonsure et l’habit.
      • Ces prises d’habit tardives reçoivent le nom de moniage dans les vieux textes français. — (Dom L. Gougaud)

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   1. • Ci commence li moniage Guillaume et si com il tua Ysoré » devant Paris — (Moniage Guillaume, premiers vers.)

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   1. État monastique, vie monastique, monachisme.
      • Les singnes fait dou moiniage.
        Molt le tienent li moine a sage — ( Roman de Renard, V. 8695-96)

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   1. • Philosophe n’autre homme sage
        Tant aient apris moniage — (Rutebeuf, Sainte Marie l’Egyptienne)

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2. Couvent de moines, moutier.
   • Entrai en ci mougnaje — (Adam de la Halle, Poésies)

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   • Li eveskes vit sun corage
     Si l’en orat k ’à moniage
     Si mesist entre bone gent,
     Ou od chanoignes en covent — (Marie de France, Purgatoire de saint Patrick)

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   • Un hom fu en cel contree ou sains Anthoines
     Cel hom si rendi en moniage, ci vos dirai l’ocoison — (Vie de Paul le Simple)

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   • Li miex vaillant et li plus sage,
     Orent guerpi lor monnïage — (Miracles de Saint Eloi )

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   • Que devenir moine voldra ;
     Enpensé jà trestot l’aveit
     Dès qnes sis peres Rou viveit.
     Por tost aleir al moniage. — (Guillaume de Saint Pair, Roman du Mont Saint Michel)

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• moinage
• moiniage
• moignage
• moingniage
• monniage
• mouniage
• mougnaje
• monniaige
• moynage

Couvent :

• hermitage
• moustier

• moutier
• monial

Vie monastique ou solitaire :

• hermitage
• reclusage

Prise d’habit :

• vesture
• raseure

• Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IX^e au XV^e siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
• A. Bos J. Maisonneuve, Glossaire de langue d’oïl IX^e et XIV^e siècles : contenant les mots vieux-français hors d’usage, leur explication, leur étymologie et leur concordance avec le provençal et l’italien, ouvrage à l’usage des classes d’humanités et des étudiants, Paris,1891
• Noms demi-savants (issus de proparoxytons) en ancien français, François de La Chaussée, article monachu page 27.

De l’ancien français moniage.

moniage *\Prononciation ?\ masculin

1. (Religion) Moinage.