musicastre

(1843) Mot dérivé de musicien, avec le suffixe -astre, par substitution de suffixe[1], sous l’influence probable de médicastre. Il apparaît à plusieurs reprises sous la plume du critique musical et musicographe Castil-Blaze[2]. Hector Berlioz le reprend dans la seizième de ses Soirées de l’orchestre[3] (1852).

musicastre \my.zi.kastʁ\ masculin

1. (Péjoratif) Mauvais musicien, sans talent.
   • Oui, Messieurs, je l’ai vu s’embarquer à Marseille, le simple manœuvre dont vous exaltiez les productions scéniques, le pitoyable musicastre que vous portiez aux nues, vous a fait l’injure de vous quitter en avouant qu’il ne savait rien du tout, et qu’il allait à Naples se mettre sous la férule de Mercadante. — (Castil-Blaze, La contredanse, la valse, dans La France musicale, 28 mai 1843, page 177)
   • La plupart en sont réduites, sinon à faire des ménages ou à tirer le cordon comme leurs mères, du moins à couchailler avec de vagues musicastres, d’inconsistants folliculaires, de puérils sous-chefs de cabinets qui, hélas ! n’ont rien de particulier. — (Hebdomadaire Le Rire, 1914)
   • Triste contre un mur, un musicastre ambulant chantait l’histoire du crime de la semaine, l’affreux viol de la petite fille coupée en morceaux. — (Frans de Geetere, Ton nom en lettres blanches, Del Duca, Paris, 1960)

• musicâtre

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