nobliau

(1841) De noble et -iau, forme dialectale de -eau.

nobliau \nɔ.bli.jo\ masculin

1. (Péjoratif) Un noble, un gentilhomme qui n'a que sa noblesse.
   • Un monde de petits nobliaux, labourant l’épée au côté. — (Jules Michelet)
   • Les filles de nobliaux seront absorbées par les roturiers enrichis… et les fils des hobereaux démocratiseront leur nom et s'associeront à leurs beaux-pères industriels, s'excusant dans les réunions d'être « nés nobles. » — (Henri Louatron, À la messe noire ou le Luciférisme existe, Mamers (Sarthe) : à compte d'auteur, s.d. (vers 1918-1920), page 31)
   • Celle-ci, qui se montrait glaciale avec les petits nobliaux que le voisinage de Féterne la forçait à fréquenter [...] — (Marcel Proust, Sodome et Gomorrhe, Gallimard, Paris, 1924, page 264. → lire en ligne)
   • Alexis Slavsky, artiste peintre, était Français à la deuxième génération, croisement du sang bleu d’un nobliau polonais et du sang vermeil d’une belle Juive russe. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 93)

• noblion
• noblaillon
• hobereau

• France (Vosges) : écouter « nobliau [Prononciation ?] »

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• Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (nobliau)
• « nobliau », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage