objecter

Français

Étymologie

(XIIIe siècle) Du latin objectare.

Verbe

objecter \ɔb.ʒɛk.te\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Opposer un argument ou une affirmation.
    • Elle ne se croyait aucun talent, elle s’objectait le nombre de fois qu’elle s’était trompée en politique et jusque dans les moindres affaires.  (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • M. le marquis de Dampierre objecte que malheureusement les Othellos sont trop sujets au phylloxera. Il a été obligé de sulfurer les siens.  (Comptes rendus des travaux de la Société des agriculteurs de France, volume 24, page 390, 1893)
    • Il eut la sagesse de ne rien objecter pour le moment, jugeant que l’opposition ne ferait qu’affermir un caprice sans consistance, et craignant de donner un corps à cette idée folle. Il glissa.  (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, pages 82-83)
    • Il ne sert de rien d’objecter : « Quelque autre pourra argumenter de même en faveur de sa religion ! » C'est de moi qu'il s'agit; […].  (Auguste Valensin, Textes et documents inédits, Aubier, Éditions Montaigne, 1961, page 218)
  2. (Par extension) Alléguer, opposer une difficulté, un empêchement, un obstacle à une demande.
    • Objecter la fatigue pour ne point sortir.
    • Il sollicitait ce poste, on lui objecta sa trop grande jeunesse.
    • – Je serais intéressé d’en savoir le sujet, à moins que vous n’y objectiez
      – Vous parlez comme aux XVIIIe siècle…
       (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 156)

Apparentés étymologiques

Traductions

Prononciation

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (objecter), mais l’article a pu être modifié depuis.
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