passer à tabac

Français

Étymologie

De tabas (déverbal de tabasser) devenu tabac par homophonie.
Une autre origine de cette expression se trouve dans le livre Histoire et dictionnaire de la police : Du Moyen Âge à nos jours (page 365) de Michel Auboin, Arnaud Teyssier et Jean Tulard (Robert Laffont, 2005). Au cours du XIXe siècle, « les policiers obtenant des aveux furent un temps récompensés par une prime offerte sous forme de tabac ».

Locution verbale

passer à tabac \pa.se a ta.ba\ ou \pa.se.ʁ‿a ta.ba\ (se conjugue → voir la conjugaison de passer)

  1. Frapper quelqu’un avec violence, en donnant de nombreux coups.
    • Le pauvre homme avait triste mine après qu’il a été passé à tabac.
    • Vers le même temps, je fus passé à tabac par la police, assommé et aux trois quarts étranglé.  (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Au temps de Judas, Grasset, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 379)
    • – On a pris Pierrot, chuchotait Marie Gérard, le petit métallo, le communiste. La Gestapo a fait une descente chez le bistrot où il logeait… Ils l’ont passé à tabac, dans le bistrot même, sous les yeux de tout le monde et ils l’ont emmené.  (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 71)

Synonymes

Dérivés

Traductions

Prononciation

Voir aussi

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