pharmacopée

Français

Étymologie

Du grec ancien φαρμακοποία.

Nom commun

SingulierPluriel
pharmacopée pharmacopées
\faʁ.ma.kɔ.pe\

pharmacopée \faʁ.ma.kɔ.pe\ féminin

  1. (Didactique) Traité qui enseigne la manière de préparer les médicaments.
    • Mais, […], ils donnèrent à entendre que ce remède devait nécessairement provenir d’une pharmacopée magique et illicite, puisque eux, versés dans toutes les branches de l’art de guérir, […], ils ne le connaissaient pas.  (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Pour en revenir aux pratiques empiriques de nos anciennes pharmacopées, qui reposaient sur l'emploi de Matières médicales animales, j'aurai à vous dire, plus tard, certaines ressemblances curieuses que présentaient ces pratiques avec la méthode opothérapique moderne.  (Louis Landouzy, Les Sérothérapies, Paris : chez Georges Carré & C. Naud, 1898, p.65)
  2. (Par extension) Ensemble des médicaments décrits dans un tel traité.
    • Oui, imitant la pharmacopée homéopathique qui se sert encore de substances infâmes, […], le monde des lettres triture, lui aussi, dans le but de les faire absorber sans hauts de cœur, les plus dégoûtantes des matières ; […].  (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Les zones humides procurent aussi des ressources génétiques pour la pharmacopée, elles filtrent certains contaminants, modèrent la sécheresse, protègent des inondations.  (Martine Valo, Lacs, rivières, marais et mangroves disparaissent à grande vitesse, Le Monde. Mis en ligne le 27 septembre 2018)
    • Unique aromate de la cuisson des grives, la sauge avait son petit buisson au jardin. Elle sortait du domaine culinaire pour entrer dans la pharmacopée domestique – au même titre que de nombreuses plantes aromatiques.  (Jean Clerc , « La tousse. La reume », dans Le Journal du confinement, du vendredi 17 avril 2020, Charleville-Mézières : Éditions Terres Ardennaises)
  3. (Par extension)(Ironique) Substance pharmaceutique ou médicament de nature obscure.
    • Je sombrais ; pour des raisons qu'on apprendra, j'accusais avec grandiloquence le monde entier de m'avoir spolié, et parachevais son œuvre ; je brûlais mes vaisseaux, me noyais dans des flots d'alcool que j'empoisonnais, y diluant des monceaux de pharmacopées enivrantes ; je mourais ; j'étais vivant.  (Pierre Michon, « Vies d'Eugène et de Clara », in Vies minuscules, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1984, p. 90)

Traductions

Prononciation

Voir aussi

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (pharmacopée), mais l’article a pu être modifié depuis.
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