pococurantisme

(Siècle à préciser) Dérivé de pococurante, avec le suffixe -isme.

pococurantisme \po.ko.ky.ʁɑ̃.tism\ masculin

1. (Vieilli) Je-m’en-foutisme.
   • Ce qui caractérise en ce moment la Turquie devant l'Europe, ce n'est ni la tyrannie ni la violence, c'est le pococurantisme et le besoin de jouir. — (Journal des Débats, 8 juin 1859)
   • J'adjure ceux qui ne sont pas dévoyés ou perdus dans je ne sais quel pococurantisme dangereux, d'y réfléchir et d'aviser. — (Journal officiel, 7 février 1875)
   • Et enfin, peut-être surtout, le pococurantisme est un désir de se rendre témoignage à soi-même que l'on n'est pas dupe. De même que l'honnête homme est satisfait d'avoir vu clair dans le manège d'un charlatan et de n'être pas tombé dans ses pièges, de même le pococurante considère les artistes, les auteurs, les poètes et les jolies femmes comme des thaumaturges et faiseurs de prestiges qui empaument adroitement l'humanité. — (Émile Faguet, L'Art de lire, 1911)

• France (Lyon) : écouter « pococurantisme [Prononciation ?] »

• « pococurantisme », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage