provendier

Français

Étymologie

(Vers 1050) Dérivé de provende, avec le suffixe -ier.

Nom commun

SingulierPluriel
provendier provendiers
\pʁɔ.vɑ̃.dje\

provendier \pʁɔ.vɑ̃.dje\ masculin

  1. Producteurs de provende, mélange alimentaire destiné aux animaux d’élevage.
    • Les provendiers sénégalais, pris dans ce tourbillon inflationniste, ont tenu récemment un séminaire pour examiner ces difficultés d’approvisionnement.  (Marchés tropicaux et méditerranéens, n°2591-2603, page 1953, 1995)
  2. (Histoire) Ration de nourriture au Moyen-Âge.
    • La nourriture d’un provendier militaire à demeure devait évidemment être plus choisie que celle d’un provendier paysan appelé pour une corvée ; par exemple on sait qu’au monastère de Corbie on donnait aux hommes d’armes un pain spécial […]  (Amédée Thalamas, La société seigneuriale française : 1050-1270, note page 115, 1951, M. Rivière)
  3. (Histoire) Redevance médiévale.
    • En Bretagne, l’on trouve souvent des redevances sur des terres nobles, qui sont dénommées provendiers ; le provendier était une redevance qui consistait en quatre boisseaux d’avoine, une poule, une corvée d’un jour, et 19 sous en argent.  (Revue d’histoire moderne et contemporaine, page 305, 1911)
  4. (Vieilli) (Beauce) Meuble destiné à contenir la provende des bestiaux, principalement l’avoine, fut d’abord un coffre sommaire, puis une huche retirée du service.[1]
  5. (Histoire) Celui qui distribue la pitance.
    • Les lépreux avaient un autre grief : un provendier faisant fonction de cellerier diminuait leur pitance et faisait au cellier des visites dont le profit était pour lui seul.  (Bulletin archéologique de l’Association bretonne, page 43, Saint-Brieuc, Classe d’archéologie, 1904)
  6. (Histoire) Vassal non chasé, qui n’a pas de terre et vit dans la demeure du seigneur.
     Référence nécessaire
    • Or, les bouches à nourrir sont nombreuses dans une maison seigneuriale : la famille ou la communauté monastique, les provendiers — vassaux non chasés, ministériaux, petit personnel domestique, salariés agricoles, […]  (Robert Boutruche, Seigneurie et féodalité, volume 1, page 112, 1968, Éditions Montaigne)

Traductions

Références

  1. Charles Marcel-Robillard, ‎Bernard Allouis, Le Folklore de la Beauce - Le mobilier traditionnel. L'équipement domestique., page 51, 1974, G. P. Maisonneuve et Larose

Ancien français

Étymologie

(Vers 1050) Dérivé de provende, avec le suffixe -ier (malgré le fait que provende est attesté à peu près 85 ans plus tard), provende étant du latin praebenda, orthographe probablement altéré sous l’influence de providere, et b en latin a tendance à devenir v en ancien français (corvus →‎ corb).

Nom commun

provendier \Prononciation ?\ masculin

  1. Celui à qui est donné de la nourriture.

Variantes

Dérivés dans d’autres langues

Références

Moyen français

Étymologie

De l’ancien français provendier.

Nom commun

provendier *\Prononciation ?\ masculin

  1. Celui à qui est donné de la nourriture.
  2. Mesure de quatre boisseaux.

Références

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