roupiller

Français

Étymologie

(1597) D’une onomatopée rupp- évoquant le ronflement.

Verbe

roupiller \ʁu.pi.je\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Familier) Dormir ; faire un somme.
    • Il roupille à poings fermés.
    • Il n’y a rien qui me berce comme le bruit de la pluie qui tombe. Je commence donc à roupiller.  (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
    • Les vieillards, assis sur les banquettes de frêne fixées dans les encoignures de la vaste cheminée, roupillent doucement.  (Fabre, Courbezon, 1862)
    • J’ai essayé d’aller écrire à la bibliothèque. Mais, si j’ai trop froid ici, là-bas j’ai trop chaud. Mes idées s’amollissent et se décolorent, comme la viande rouge au fond de la marmite, dans cette atmosphère d’une moiteur pesante, et je roupille sur mon papier blanc.  (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
    • L'hiver c'est là qu'on vient se cacher avec les filles et toutes les nuits y’a des clodos qui viennent y roupiller.  (Bernard Jourdan, La graine au vent, chap. 1, Editions Albin Michel, 1957)
    • – Et tu t’es tirée pendant qu’il roupillait encore.  (Raymond Queneau, Zazie dans le métro, Gallimard, Paris, 1959)

Dérivés

Proverbes et phrases toutes faites

Prononciation

Références

  • « roupiller », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (roupiller), mais l’article a pu être modifié depuis.
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