saignable

(XVIII^e siècle) Dérivé de saigner, avec le suffixe -able.

saignable \sɛ.ɲabl\ masculin et féminin identiques

1. (Rare) Que l’on peut saigner ; sur lequel l’on peut pratiquer une saignée.
   • [...] il faut enfin que ces flèches, pour être défendues et n’offrir point d’abris à l’assiégeant, soient précédées d’un fossé non saignable ou d’un chemin couvert. — (Jean Jacques Basilien Gassendi, Aide-mémoire à l’usage des officiers d’artillerie de France attachés au service de terre, 2^e partie, Magimel, Paris, 1798, page 752)
   • […] nous ne voyons pas comment les États-Unis pourront réagir utilement, puisque, seuls, quelques méridiens jouissent d’un climat humide propice à la culture du caoutchouc, et qu’un arbre n’est pas saignable avant sa septième année. — (Les Annales politiques et littéraires, volume 86, page 263, Adolphe Brisson, 1926)
   • Une superficie plantée d’hévéas est mise en exploitation quand plus de la moitié des arbres qu’elle contient est saignable, ce qui se produit normalement vers l’âge de cinq ans. — (Bulletin agricole du Congo, volumes 1 à 36, page 6, 1944)
   • Eux pouvaient encore se racheter ! ou être rachetés ! Moi je suis paria, taillable, corvéable, étripable, saignable, dépouillable, in eternam ! irrémédiable. — (Louis-Ferdinand Céline, Lettres à Albert Paraz (1947-1957), Gallimard, Paris, 2009, page 112)

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