tailler une bavette

Français

Étymologie

(1690) De tailler, et avec la valeur initiale de bavette liée à la parole, dans le sens de «bavardage abondant»[1].

Locution verbale

tailler une bavette \ta.je yn ba.vɛt\ (se conjugue → voir la conjugaison de tailler)

  1. (Sens figuré) (Familier) Passer du temps en bavardages, en commérages, en caquets.
    • Il ne rencontre pas une commère sans tailler une bavette avec elle.  (André Rousselle, Lettres de mon village, Bureaux de la Gazette des paysans, Compiègne, 1872, page 36)
    • Elle habitait une chambre à l'étage d'une maison où se trouvait le bureau de tabac, et souvent, elle descendait pour tailler une bavette avec les acheteurs.  (Théodore Cahu, Cantharinades, E. Dentu, 1888, p. 167)
    • Chaque jour, dans l’après-midi, une espèce de vieux serin, rentier dans le quartier, ennemi du progrès, clérical enragé, venait tailler avec moi d’interminables bavettes, dont Darwin était le sujet principal.  (Alphonse Allais, À se tordre : Le Comble du darwinisme, Paul Ollendorff, 1891, p. 80)

Synonymes

Traductions

Prononciation

  1. Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, Dictionnaires Le Robert, Paris, 1992 (6e édition, 2022)
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