usurier

Dérivé de usure, avec le suffixe -ier.

usurier \y.zy.ʁje\ masculin (pour une femme, on dit : usurière)

1. Prêteur qui prête à un taux d’intérêt trop élevé, un taux usuraire.
   • […], j’aurais juré que tes pensées se fussent portées sur les sacs d’argent du vieil usurier plutôt que sur les yeux noirs de sa fille. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
   • Dans vingt ans, […], une héritière d’un million, ce sera rare comme le désintéressement chez un usurier. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
   • Si je prends un plaisir quel qu’il soit, je suppute les chances que j’ai d’être mis en demeure, dans un avenir très proche, de le payer, et au centuple encore ! car le sort n’est qu’un usurier. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 112.)
   • On ne s'improvise pas usurier, il faut parvenir d'abord à une méritoire insertion dans la mafia des gens bien placés pour exploiter leur prochain. — (Jean-Paul Desaive, Délits sexuels et archives judiciaires (1690-1750) , Communications, 1987, vol. 46, n^o 46, page 121)
   • Claude Riendeau, lui, est un ex-flic devenu voleur à main armée, usurier, trafiquant de coke et « détaillant » d’armes, comme il aime dire pudiquement. — (Yves Boisset, « L’affaire Jolivet – 3 de 5 : Dîner mortel », le 2 mai 2023, sur le site de La Presse (www.lapresse.ca), consulté le 22/01/2024.)
2. (Par extension) Personne qui accroit sa fortune en profitant des malheurs ou des nécessités.

• France (Nancy) : écouter « usurier [Prononciation ?] »

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (usurier), mais l’article a pu être modifié depuis.