échansonne
Français
Attestations historiques
- (XVIIIe siècle)
Notre Héros, ainſi diviniſé, méritoit une alliance divine ; fille de Jupiter & de Junon, la Déeſſe de la Jeuneſſe, Hébé, charmante Échanſonne des Cieux, devint ſon épouſe après la chûte qu’elle fit en portant du nectar aux Dieux, &, ſuivant bien des Auteurs, ce mariage ſymbolique eſt l’emblème de la réunion de la jeuneſſe avec la force.
— (François-Anne David, Le Museum de Florence : Pierres antiques, tome I, Chez l’auteur, Paris, 1787, page 154)- Notre héros, ainsi divinisé, méritait une alliance divine ; fille de Jupiter & de Junon, la déesse de la jeunesse, Hébé, charmante échansonne des cieux, devint son épouse après la chute qu’elle fit en portant du nectar aux Dieux, et, suivant bien des auteurs, ce mariage symbolique est l’emblème de la réunion de la jeunesse avec la force.
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
échansonne | échansonnes |
\e.ʃɑ̃.sɔn\ |
échansonne \e.ʃɑ̃.sɔn\ féminin (pour un homme, on dit : échanson)
- (Histoire, Mythologie) Officière qui était chargée de servir à boire dans une cour divine, royale ou princière.
La gentille échansonne
— (Évariste de Parny, La Guerre des dieux, poème en dix chants, Chez Debray, Libraire, au Grand-Buffon, Paris, 1808 (1re édition 1790), page 14)
Qu’on nomme Hébé, malignement sourit,
Et de nectar à coups pressés l’entonne.
- (Par extension) (Poétique) (Rare) Celle qui sert à boire.
Exacte panetière, attentive échansonne,
— (Georges Docquois, Le Poème sans nom, Bibliothèque-Charpentier, Paris, 1919, page 125)
La vieille Elvire seule anime mon foyer.
- (Par extension) (Poétique) (Rare) Celle qui donne quelque chose comme on sert à boire.
De l’âme qu’elle verse à ces buveurs d’un jour
— (Jean Richepin, La Mer, G. Charpentier et E. Fasquelle, Paris, 1894, page 8)
Elle reste à jamais l’immortelle échansonne.Belles personnes,
— (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, 1897)
Rayonnez, fleurissez, soyez des échansonnes
De rêve, d’un sourire enchantez un trépas,
Inspirez-nous des vers… mais ne les jugez pas !Horrible Vierge aux entrailles inaccessibles, Verseuse de poison, Echansonne de la mort, Brute sublime !
— (Léon Bloy, Le Mendiant ingrat, 1898, page 232)
Traductions
Officière qui sert à boire (1)
- Allemand : Mundschenkin (de) féminin, Schenkin (de) féminin
- Anglais : cupbearer (en)
- Arabe : سَاقِيَة (ar) sāqiya féminin
- Catalan : copera (ca) féminin
- Croate : peharnica (hr), točiteljica (hr)
- Espagnol : copera (es) féminin
- Espéranto : verŝistino (eo)
- Grec ancien : οἰνοχόη (*) oinokhóē féminin
- Italien : coppiera (it) féminin
- Portugais : copeira (pt) féminin
- Roumain : păhărniceasă (ro) féminin
- Slovène : točajka (sl) féminin
- Tchèque : číšnice (cs) féminin
Celle qui sert à boire (2)
Celle qui donne quelque chose comme on sert à boire (3)
Prononciation
- La prononciation \e.ʃɑ̃.sɔn\ rime avec les mots qui finissent en \ɔn\.
- France (Paris) : écouter « échansonne [e.ʃɑ̃.sɔn] »
Voir aussi
- Category:Hebe (mythology) sur Commons
Sources
- « échansonne », dans Edmond Huguet, Dictionnaire de la langue française du seizième siècle, 1925-1967, p. page 296, tome III → consulter cet ouvrage.
Bibliographie
- Jules Dessiaux, Examen critique de la Grammaire des grammaires de M. Girault-Duvivier : avec des supplémens indispensables extraits des meilleurs grammairiens, L. Hachette, Paris, 1832, page 275
- Randle Cotgrave, A French and English Dictionary, 1611 → consulter cet ouvrage
- « échanson », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- « skankjo », dans le FEW (Französisches Etymologisches Wörterbuch), volume 17, page 94, 1922-2002 → consulter cet ouvrage
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