écru

(XIII^e siècle)[1] Dérivé de cru, avec le préfixe é-[2], en ancien français escru[2].

écru \e.kʁy\

1. (Art, Textile) Encore à l’état naturel.
   • Soie écrue, celle qui n’a pas été mise à l’eau bouillante.
   • Fil écru, celui qui n’a pas été lavé.
   • Toile écrue, celle qui n’a pas été blanchie.
   • On devra s’arrêter plus tôt ou plus tard, selon qu’il faudra, ou simplement dégrisonner les toiles écrues, ou leur donner divers tons blancs (blanc bourgeois, blanc de Senlis, blanc demi-lait, plein-lait) ; c’est du reste ce qui ressortira de l’exposé rapide que nous allons donner des manipulations successives. — (Charles Louis Barreswil, Dictionnaire de chimie industrielle, volume 1, 1861, page 361)
2. (Colorimétrie) De couleur blanche légèrement teintée de jaune, comme celle de la toile non blanchie. #FEFEE0
   • C'était une grande pièce de laine, de couleur écrue, un habit majestueux mais lourd et encombrant. La toge était jetée sur l'épaule gauche, drapée sous le bras droit. — (Barry S. Strauss, La mort de César, traduit de l’anglais par Clotilde Meyer, Paris : Albin Michel, 2018)

Encore à l’état naturel (1) :

• brut
• grège

De couleur blanche un peu jaune (2) :

• blanc cassé

• blanchi

écru \e.kʁy\ masculin

1. (Colorimétrie) Couleur blanche légèrement teintée de jaune, comme celle de la toile non blanchie. #FEFEE0
   • C’est donc un panel de teintes terreuses, allant du noir au brun jusqu’au beige et à l’écru, passant par le camel et l’ocre. — (Le Journal de Saint-Cloud, société d'édition Le Petit Versaillais, n° 24, mars/avril 2023, page 14)

Encore à l’état naturel (1) :

• brut
• grège

De couleur blanche un peu jaune (2) :

• blanc cassé

• blanchi

• La prononciation \e.kʁy\ rime avec les mots qui finissent en \ʁy\.
• France (Brétigny-sur-Orge) : écouter « écru [e.kʁy] »
• France (Lyon) : écouter « écru [e.kʁy] »

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• Le thésaurus couleur en français

• Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (écru)