étayer

Français

Étymologie

(1213) Mot dérivé d’étai, par ajout de la désinence -er. Attesté pour la première fois en 1213 sous la forme estaier, au sens de (« soutenir (un mur) à l’aide d’étais »)[1].

Verbe

étayer \e.tɛ.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Appuyer, soutenir une structure avec un ou des étais.
  2. (Plus rare) Soutenir le poids d’une personne.
    • Sur le bateau, je reconnus presque tout l’équipage, excepté le capitaine, gros homme boiteux étayant sa marche avec un énorme bâton.  (François-Auguste Biard, Deux années au Brésil, 1862)
    • Bert, avec l’obstination convulsive de l’instinct, s’étaya contre les parois, jusqu’à ce que le ballon piquât du nez.  (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 252 de l’édition de 1921)
  3. (Sens figuré) Ajouter de la crédibilité à un discours, une thèse.
    • Dans tous les articles, les auteurs s’attachent scrupuleusement aux faits, aux données brutes et concrètes : pas de bavardage, pas d’interprétations oiseuses, mais des informations précises étayées par des citations sourcées.  (Bulletin critique du livre français, no 666-669, Association pour la diffusion de la pensée française, 2005, page 5)
    • Le diagnostic d’une maladie se fait sur base d’en ensemble de critères. Le médecin peut aussi avoir recours à une batterie de tests afin de l’étayer.  (Adelin Albert, Jacques Bair et Daniel Justens, La Saga des courbes médicales : Courbes ROC, Bibliothèque Tangente no 58, décembre 2016, page 107)
    • Déjà un des meilleurs parlementaires malgré sa courte expérience au Salon bleu. À la fois incisif et éloquent. Ses prises de position sont étayées d’arguments qui font réfléchir, même lorsqu’on est en désaccord.  (Rémi Nadeau, Voici les bulletins de session des élus à l’Assemblée nationale, Le Journal de Québec, 12 décembre 2020)
  4. (Sens figuré) (Psychologie) Soutenir moralement une personne, sa progression, ses démarches, en particulier dans le cadre d’un suivi thérapeutique.
    • Le « tuteur de résilience » peut-être toute personne qui va apporter aide, affection et estime à la personne blessée. Il agit spontanément avec son cœur et étaye le chemin de la reconstruction de soi en aidant la personne blessée à mobiliser ses ressources. Il lui montre qu’il croit en elle, ce qui lui permet à son tour de reprendre confiance en elle, tout en l’aidant à retrouver progressivement son autonomie.  (Vicky Vanborre, « Les ressources relationnelles, un moteur de vie », partie « Comment la périphérie affective devient-elle soutenante ? », dans Rhizomes, n°69-70 « Soigner le traumatisme ? », Presses de Rhizome, Bron (Rhône), 2018/3-4, pages 30-31)

Synonymes

Dérivés

Traductions

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Prononciation

Anagrammes

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Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (étayer), mais l’article a pu être modifié depuis.
  • [1] « étayer », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
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