étrésillon

(1676). Altération du moyen français estesillon (« bâton servant à maintenir la gueule ouverte ») (1333) qui a signifié bâillon au XV^e. Ce moyen français vient de l’ancien français esteser (« tendre »), qui lui-même est issu du mot populaire latin *tensare (« tendre »), forme déformée du latin tensus (« tendu »).

étrésillon \et.ʁe.zi.jɔ̃\ masculin

1. (Construction) Pièce de bois qu’on place en travers dans les tranchées d’une fondation, dans les galeries d’une mine pour empêcher les terres de s’ébouler.
   • Puis, s'élevant sur les étrésillons qui maintenaient le cuvelage de bois, il remonta jusqu'à l'orifice du puits. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et C^ie, Paris, 1873)
2. (Charpenterie) Pièce d’étaiement qui maintient l'écartement des jambages d'une baie, de deux murs qui déversent l'un vers l'autre, etc.
   • (à propos d'un tableau de Goya) Jetez donc un coup d'œil sur l'entoilage ! À l'envers ! Regardez ! Là, au-dessus des étrésillons. — (Pierre Magnan, Guernica, Denoël, 1991)

• étrésillonner
• étrésillonnement

• étai
• étançon

• étrésillon figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : charpente.

• \e.tʁe.si.jɔ̃\
• France (Île-de-France) (avec sigmatisme latéral) : écouter « étrésillon [e.tʁe.ɬ͡si.jɔ̃] »

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• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (étrésillon), mais l’article a pu être modifié depuis.