affaneur

(Date à préciser) Dérivé de affaner (« travailler dur »), avec le suffixe -eur.

affaneur \a.fa.nœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : affaneuse)

1. (Archaïsme) Ouvrier à la journée, manœuvre, en général engagé uniquement pour la durée de la saison des foins.
   • L’affaneur est un journalier ; l’affanure, la partie d’une récolte de grain attribuée comme salaire en nature aux moissonneurs et aux batteurs. — (Eugène Le Roy, Jacquou le Croquant, 1899)
2. (Lyonnais) (Désuet) Journalier, manœuvre qui exerce à Lyon. C'est un homme de peine employé à la journée, il décharge les bateaux, il porte les marchandises chez les négociants.
   • Les affaneurs formaient autrefois à Lyon une corporation, comme la corporation des crocheteurs, qui jouit encore de certains privilèges. — (Clair Tisseur, Le Littré de la Grand'Côte, 1894, page 15 → lire en ligne)
   • Peu à peu le mot est étendu à toutes les activités des transports de marchandises, et il existe des affaneurs sur la rivière de Saône qui ne sont que des voituriers ou mariniers, qui sont aussi désignés comme manœuvres sur la Saône ou journaliers sur la rivière. — (Maurice Garden, Lyon et les Lyonnais au XVIIIe siècle, 1970, réédition Flammarion, page 165)

• journalier
• manœuvre

(sens 2)

• portefaix
• crocheteur
• gagne-deniers

• La prononciation \a.fa.nœʁ\ rime avec les mots qui finissent en \œʁ\.
• France (Lyon) : écouter « affaneur [Prononciation ?] »
• Lyon (France) : écouter « affaneur [Prononciation ?] »

→ Modifier la liste d’anagrammes

• Pierre Jean J. G. Guyot, Supplément au Répertoire universel et raisonné de jurisprudence civile, criminelle, canonique et bénéficiale, tome premier, p. 288, 1786, Paris.
• Gérard Boutet, La France en héritage, Éd. Perrin , 2007
• Nizier du Puitspelu, Le Littré de la Grand'Côte, Lyon, 1894, page 15.