arséniate

(1782) Dérivé de arsenic, avec le suffixe -ate. Mot forgé par le chimiste français Louis-Bernard Guyton-Morveau.

• (1782) Ayant trouvé les adjectifs arsenical & acéteux consacrés par l’usage, il falloit les conserver & leur formée seulement des substantifs tellement rapprochés des radicaux de ces termes, qu’ils puissent être entendus sans explication. Arseniates & acétes m'ont paru remplir cette condition. — (Louis-Bernard Guyton-Morveau, Mémoire sur les Dénominations Chymiques , la nécessité d’en perfectionner le système, dans Observations sur la physique, sur l’histoire naturelle et sur les arts, 1782, volume 19, pages 380-381)

arséniate \aʁ.se.njat\ masculin

1. (Chimie) Nom générique des sels composés d’acide arsénique et d’une base, ou de l'anion trivalent obtenu par dissociation de cet acide en solution aqueuse (AsO₄^3-).
   • L'ion arséniate a pour formule brute AsO₄^3-.
   • Je l’ai employée avec beaucoup de succès dans le traitement d’une mine de cobalt arsénicale ; j’en ai séparé tout le cobalt et l’arsenic, et en ne traitant que par l’acide nitrique et les alcalis, la majeure partie de ces deux métaux restant unis ensemble à l’état d’arséniate. — (Louis Jacques Thénard, « Mémoire sur le nickel », dans les Annales de Chimie, volume 50 du 30 floréal an XII, en recueil, chez Bernard, Paris, 30 germinal an XII, page 122)
2. (Agriculture) (Vieilli) (Désuet) (Par ellipse) L’arséniate de plomb, qui était utilisé comme insecticide.

• La prononciation \aʁ.se.njat\ rime avec les mots qui finissent en \at\.
• France (Vosges) : écouter « arséniate [Prononciation ?] »

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• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (arséniate), mais l’article a pu être modifié depuis.