bien aise

Composé de bien et de aise.

bien aise \bjɛ̃.n‿ɛz\ masculin et féminin identiques

1. (Vieilli) Content, satisfait.
   • Lisette.— Ce n’est pas mon dessein. Mais dans le fond, voyons, quel mal ai-je fait de dire à monsieur Orgon que vous étiez bien aise d’être mariée ? — (Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard, 1730)
   • Comme personne ne les aimait à cause de leur fierté, on disait : « Elles ne méritent pas qu’on les plaigne, nous sommes bien aises de voir leur orgueil abaissé ; qu’elles aillent faire les dames en gardant les moutons. » — (Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, La Belle et la Bête, 1756)
   • Elle n’était pas riche, et, les jours où je n’avais pas à travailler, elle était bien aise de gagner quelque chose en me louant aux enfants du château voisin. — (Comtesse de Ségur, Mémoires d’un âne, 1860)
   • — Il sera bien aise de nous rendre service et de plus il a tout intérêt à empêcher la grande fortune des Donis de passer aux mains des orléanistes ; on lui en saura gré, et ce sera pour lui une victoire qui lui sera comptée. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
   • […] : le ministère était bien aise' de forcer la Chambre à adopter un projet de loi électorale que la majorité réprouvait ; […].' — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre V, La grève générale politique, 1908, page 213)

• benaise
• bien-aise

• France (Yvelines) : écouter « bien aise [Prononciation ?] »
• France (Lyon) : écouter « bien aise [Prononciation ?] »
• Vosges (France) : écouter « bien aise [Prononciation ?] »
• Somain (France) : écouter « bien aise [Prononciation ?] »