chasuble

Français

Étymologie

(XIIe siècle)[1] Du latin casula manteau à capuchon », puis « chasuble »)[2] devenu, en bas latin casubula, casubla sorte de vêtement ») attesté chez Grégoire de Tours ; apparenté à casupola cabane ») en italien[2].

Nom commun

SingulierPluriel
chasuble chasubles
\ʃa.zybl\

chasuble \ʃa.zybl\ féminin ou masculin (l’usage hésite)

  1. (Christianisme) Vêtement que le prêtre revêt par-dessus l’aube et l’étole pour célébrer la messe.
    • Elle avait dix-sept chasubles galonnées, outre les ornements de deuil  (Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830, réédition Gallimard, 2020, page 273)
    • Le chapelain s’affuble du brocart radieux de la lourde chasuble.  (Théophile Gautier, La Comédie de la mort, 1838)
    • Pour chanter Veni Creator
      Il faut avoir chasuble d’or. (bis)
      Nous en tissons pour vous
      Gens de l’Église,
      Mais nous pauvres canuts,
      N’avons point de chemise.
       (Aristide Bruant, Les Canuts, 1910)
    • Faut-il vous rappeler maintenant que la liturgie assigne à tous les vêtements, à tous les ornements de l’Église, un sens différent, selon leur usage et selon leur forme ?
      C’est ainsi, par exemple, que le surplis et l’aube signalent l’innocence
      […] la chasuble ou planète : l’unité de la foi et son intégrité et aussi le joug du Christ…  (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Le prêtre se répand en génuflexions. Le voilà qui élève le calice, très haut, figé dans sa chasuble […]  (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 249)
    • Dans le tohu-bohu de la sacristie m’échoyait l’honneur d’aider le prêtre à se vêtir des ornements. Je présentais l’amict, l’aube, l’étole. Je veillais à la pose de la chasuble.  (Yanny Hureaux, Bille de chêne : Une enfance forestière, Jean-Claude Lattès, 1996)
  2. (Sport) Vêtement que chaque joueur d’une des deux équipes enfile par-dessus son maillot dans le cas où la tenue des deux équipes se ressemble trop, afin de bien distinguer les équipes.
    • Quand il vient à l'entraînement, il y a toujours quelqu'un dans l'équipe pour l'aider à porter les filets des buts, les ballons et les chasubles.  (Chérif Ghemmour, Footcitoyen présente : Le Guide du respect dans le football, avec un avant-propos de Dominique Rocheteau, Calmann-Lévy, 2008, Respect n° 9)
    • On prend le matériel au passage, le sac des ballons (au moins un ballon par joueur), des coupelles et les « chasubles », petits dossards de couleur qui se mettent sur le maillot pour distinguer deux équipes.  (Bruno Sautereau, Petite spiritualité du foot, avec une préface de Guy Roux, éd. Bayard, 2016)
  3. (Par extension) Vêtement de couleur vive enfilé par-dessus un vêtement afin d’être plus facilement visible.
  4. Chemise courte portée par certains malades en milieu hospitalier.
    • Partir pour une opération, ce n’est pas agréable, mais quitter sa chambre à poil sous une chasuble en fibres non tissées, informe et trop courte, coiffé d’un béret en nylon, c’est épouvantable.  (David McNeil, 28 boulevard des Capucines, Gallimard, 2012, collection Folio, page 31)

Notes

Le mot « chasuble » est indiqué comme féminin dans tous les dictionnaires. Cependant, l’utilisation de ce terme au masculin se répand[3].

Dérivés

Vocabulaire apparenté par le sens

Traductions

Prononciation

Anagrammes

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Voir aussi

Références

  • Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (chasuble)
  1. « chasuble », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. « chasuble », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
  3. chasuble, dictionnaire.orthodidacte.com
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