conatus

(XVII^e siècle) Du latin conatus (« effort »).

conatus \kɔ.na.tys\ masculin (pluriel à préciser)

1. (Philosophie) Effort pour persévérer dans son être, concept fondamental de L’Éthique de Spinoza.

1. • La force, par exemple, n’est pas un conatus métaphysique et d’espèce inconnue qui se masquerait derrière ses effets (accélérations, déviations, etc.) : elle est l’ensemble de ces effets. — (Sartre, L’Être et le Néant, Gallimard, « Tel », 2000, page 11)
   • Aussi usons-nous une part non négligeable de notre énergie à intimider ou séduire, ces deux stratégies assurant à elles seules la quête territoriale, hiérarchique et sexuelle qui anime notre conatus. — (Muriel Barbery, L’Élégance du hérisson, Gallimard, 2006, page 116)
   • Au contraire de ce que ressasse à l’envi la doxa antisartrienne, ce n’étaient pas des illustrations littéraires de thèses philosophiques, mais de véritables romans, avec un foisonnement de personnages ambigus, contradictoires et formidablement vivants, aux prises avec le conatus indomptable de la liberté, son immortelle jeunesse, sa fragilité et l’éternel retour d’angoisse qu’elle ne cesse de susciter. — (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre VIII)

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Déverbal de conor, dérivé de conatum, avec le suffixe -us, -us.

conatus \Prononciation ?\ masculin

1. Effort.
   • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)

conatus \Prononciation ?\

1. Participe passé de conor : essayé, tenté.

• « conatus », dans Félix Gaffiot, Dictionnaire latin français, Hachette, 1934 → consulter cet ouvrage