courte-pointe

Voir aussi : courtepointe

Français

Étymologie

De l'ancien français coulte-pointe couette piquée ») devenu coutepointe puis courtepointe.

Attestations historiques

  • (XIIIe siècle) De floretes lor estendoient Les couste pointes, qui rendoient Tel resplendor par ces herbaiges…  (la Rose, 8462) Encore i faut-il coutepointes, Sarges, oreillers biaus et cointes, Pour lit couvrir.  (Choses qui faillent en menage)
  • (XVe siècle) Entrementes que Philippe [d’Artevelle] dormoit sur une coutepointe delez le feu de charbon en son pavillon.  (Jean Froissart, II, II, 192)

Nom commun

SingulierPluriel
courte-pointe courtes-pointes
\kuʁ.tə.pwɛ̃t\

courte-pointe \kuʁ.tə.pwɛ̃t\ féminin

  1. Couverture de lit ouatée et piquée.
    • La gouvernante, ayant passé sa chemise de nuit, vient voir si la fillette repose chastement, les deux mains sur la courte-pointe, puis elle se glisse dans son lit et s’endort.  (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 143)
  2. Couverture de lit pour la parade.
    • On faisait son lit [de la maréchale de Noailles] et il n’y avait plus que la courte-pointe à y mettre.  (Saint-Simon, 225, 17)
    • Rentré chez lui, il ne voulut point se mettre au lit, et se coucha adossé à des carreaux sur une chaise longue, les pieds recouverts d’une courte-pointe de soie piquée qu’apporta Picard, le valet de chambre fort surpris et perplexe de voir revenir son maître navré, cas qui n’était point ordinaire, vu l’habileté à l’escrime du jeune duc.  (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
    • Quand on écartait la double portière du boudoir, il semblait qu’on soulevât une courte-pointe de soie.  (Émile Zola, La Curée, 1871)
    • Regarde, lui commandait l’invisible, la voix qui communiquait maintenant avec lui, Septimus, le plus grand parmi les hommes, récemment arraché à la vie pour entrer dans la mort, Seigneur venu restaurer le monde, gisant à plat comme une courte-pointe, comme une couche de neige frappée seulement par le soleil, à jamais indestructible, souffrant à jamais, bouc émissaire, éternelle victime expiatoire, mais non, il ne voulait pas, gémissait-il, rejetant d’un geste de la main cette souffrance éternelle, cette éternelle solitude.  (Virginia Woolf. Mrs. Dalloway, 1925. Traduction de Marie-Claire Pasquier, version parue dans la Bibliothèque de la Pléiade. Folio classique, Gallimard, 1994. page 92)

Variantes orthographiques

Variantes dialectales

Dérivés

Traductions

Anagrammes

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Références

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