flanchard

(XIX^e siècle) Du verbe flancher avec le suffixe péjoratif -ard.

flanchard \flɑ̃.ʃaʁ\

1. (Argot) Qui manque de courage, de détermination, lorsqu’il faut agir.
   • Il lui arracha le poignard de la main.
     – Es-tu bête !… Je ne t'aurais jamais cru si flanchard !… — (Marc Mario et Louis Launay, Vidocq - Le roi des voleurs, le roi des policiers, Arthème Fayard, 1908)
   • Mais Léon trouve Phiphi flanchard et, pour le remonter à bloc, il affecte un certain mépris pour sa préalable couardise et feint de le bouder. — (André Gide, Les Faux-monnayeurs, NRF, 1925)
   • Les Anglais sont flanchards. Ils ont déjà failli se retirer du projet Concorde. Je ne suis pas sûr qu'ils ne se retirent pas du projet de fusées. — (Charles De Gaulle, cité par Alain Peyrefitte, C'était De Gaulle, tome III, part. II, chap. 1^er ; Éditions De Fallois-Fayard, Paris, 2017, p. 103)

• pétochard, trouillard (argot)
• timoré (plus soutenu)

flanchard \flɑ̃.ʃaʁ\ masculin (pour une femme, on dit : flancharde)

1. (Argot) Personne qui manque de courage, de détermination, lorsqu’il faut agir.
   • Si un mich’ton fait du chambard
     Alphonse qui n’est pas un flanchard
     Vit’ le surine. — (Arnould Galopin, Les Enracinées (Lettres et dessins de détenues) , Arthème Fayard, 1903)

• France (Vosges) : écouter « flanchard [Prononciation ?] »

• « flanchard », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage