fourre-gens

Français

Étymologie

(1997) Composé de fourrer et de gens. Néologisme de Yasmina Khadra.

Nom commun

Singulier et pluriel
fourre-gens
\fuʁ.ʒɑ̃\

fourre-gens \fuʁ.ʒɑ̃\ masculin invariable

  1. (Urbanisme) (Péjoratif) Ensemble de bâtiments de mauvaise qualité où l’on entasse les habitants sans se préoccuper de la qualité de leur vie.
    • Quand je songe aux cités-dortoirs qui pervertissent nos paysages, aux « fourre-gens » insipides, à peine inaugurés que déjà délabrés, où l’on cultive les inimitiés ; quand je pense aux bidonvilles qui continuent de s’étendre jusque dans les mentalités, les soupiraux béants sur des émanations sulfureuses, je ne me fais pas trop d’illusions sur les lendemains.  (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 127)
    • La forêt de Canastel ne doit pas disparaître, comme ont disparu tant de havres de paix autour d'Oran pour céder la place à des cités austères, à des fourre-gens interlopes devenus, progressivement, des zones d’exclusion et d’insécurité.  (Yasmina Khadra, A propos de la forêt de Canastel, hayko.tv, 2020)
  2. (Par extension) Lieu, endroit, milieu où des gens se retrouvent entassés malgré eux.
    • On naît et on se retrouve, sans le vouloir, sans n’avoir[sic] rien fait dans un livret comme dans une rafle. Tu poursuis, embarqué dans ce « fourre-gens », ton bonhomme de chemin de vie et d’autres embarquent. L’un te ramène une autre et l’une te ramène un autre. L’alliance. C’est la famille.  (El-Guellil, Loupe, dans Le Quotidien d'Oran, 18 octobre 2010)

Traductions

Prononciation

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