ministériat

(Date à préciser) → voir ministère et -at

ministériat \mi.nis.te.ʁja\ masculin

1. Durée des fonctions d’un ministre.
   • S’il est vrai que Mazarin s’enrichit considérablement durant son ministériat, on sait aujourd’hui que ce n’est pas aux dépens de l’État, qui, par ailleurs, bénéficia à sa mort de l’ensemble de sa fortune, estimée à 35 millions de livres. — (Arnaud de Maurepas, Hervé Robert et Pierre Thibault, Les grands hommes d’État de l’histoire de France, éditions Larousse, 1989, page 1689 (?) → lire en ligne)
2. Fonction de ministre.
   • Le ministériat trouble beaucoup ceux-là [les plaisirs], et rend toujours l’autre [la gloire] odieuse. — (Jean-François Paul de Gondi, IV, 141, ca 1675)
   • Nous rallions à leur opinion, car la situation politique et les pouvoirs effectifs de Scipion Borghèse n’offrent pas de différence substantielle avec ceux de ses prédécesseurs et successeurs dans son ministériat. — (Madeleine Laurain-Portemer, « Ministériat, finances et papauté au temps de la réforme catholique », Bibliothèque de l’École des Chartes, année 1976, n^o 134-2, pages 396-405. → lire en ligne)
3. (Histoire) Forme de gouvernement où le roi délègue la gestion courante (se réfère en particulier à Richelieu et Mazarin).
   • Le ministériat ne peut se définir que d’une manière très générale comme une délégation universelle de pouvoir octroyée par le roi à un personnage qui fait écran. — (Laurent Avezou, La Légende de Richelieu, 2002)

• ministère

→ Modifier la liste d’anagrammes

• Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (ministériat)
• Grand Larousse encyclopédique en 10 volumes, 1960-1964