pétardier

Mot dérivé de pétard, avec le suffixe -ier.

pétardier \pe.taʁ.dje\ masculin (pour une femme, on dit : pétardière)

1. Celui qui fait ou qui applique les pétards.
   • (XVI^e siècle) — J’ai oui dire aux premiers petardiers, qu’ils avoient inventé cette machine en contemplant des tapisseries. — (Théodore Agrippa d'Aubigné, Histoire universelle depuis 1550 jusqu'en 1601, II, 349)
   • Un quartier de pierre rompit la planche, et envoia petardier et petard dans les fossez. — (Théodore Agrippa d'Aubigné, Histoire universelle depuis 1550 jusqu'en 1601, III, 381)
   • La herse en tombant tue le pétardier qui allait faire sauter la porte, pour donner passage à l’armée. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
2. (Zoologie) Espèce de carabe, insecte dont l’anus lance des jets d’une matière âcre et blanche.

pétardier \pe.taʁ.dje\ masculin

1. (Argot) Qui se met vite en pétard, en colère.
   • Je les sais facilement pétardiers et endoffeurs de mouches. — (Zep Cassini, Mollo sur la joncaille, Fleuve noir, Spécial Police n° 68, 1955)
   • La seule proximité de leur cabaret suffisait déjà, Tony l’avait remarqué, pour faire naître en lui l’euphorie bienveillante qui, dans ses rapports avec le personnel de la boîte, tempérait heureusement son caractère pétardier. — (Albert Simonin, Une balle dans le canon, Série noire, Gallimard, 1958, pages 13-14)
   • Sa rogne m’amuse. Elle est toujours identique, spontanée, pétardière. — (Frédéric Dard (San-Antonio), Meurs pas, on a du monde, Fleuve Noir, 1980)
   • La situation devenait de plus en plus étrange. Par bonheur, moi qui suis plutôt pétardier de nature, je parvins à conserver mon sang froid. — (Yvan Audouard, Ma Provence, coll. Omnibus, Plon, 1987/1993, page 211)

• Voir coléreux.

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• Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (pétardier)