tristesse

Français

Étymologie

(Date à préciser) Du bas latin *trīstĭcĭa (Gaule et Ibérie), en latin classique trīstĭtĭa.

Nom commun

SingulierPluriel
tristesse tristesses
\tʁis.tɛs\

tristesse \tʁis.tɛs\ féminin

  1. Affliction, état de dépression morale causé par quelque événement fâcheux.
    • Il est tombé dans une grande tristesse.
    • La tristesse est finalement l'expression douloureuse du manque.  (Jean-Guilhem Xerri, La vie profonde, éditions du Cerf, Paris, 2021, page 86)
    • […] : légère, étourdie, folle même, elle riait de tout, ne s’intéressait à rien; confondait la tristesse avec l’humeur, et ne voyait dans une personne affligée qu’une personne ennuyeuse.  (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
    • La physionomie de la Renaude prit une expression de gravité et de tristesse profonde.  (Octave Mirbeau, La Bonne, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
    • C'est l’absence de sublime qui fait peur à Renan ; comme tous les vieillards en leurs jours de tristesse, il pense à son enfance […].  (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 331)
    • Et cette tristesse semblait emporter avec elle la chose à laquelle il tenait plus que tout au monde, son énergie vitale.  (Thomas Gunzig, Manuel de survie à l'usage des incapables, Gallimard, 2013, page 123)
    • Je l'ai vu dans des squares avoir des tristesses.  (Yasmina Reza, Serge, éditions Flammarion, 2021, page 34)
  2. Mélancolie de tempérament.
    • Karl s’arrêta de nouveau un instant pour examiner cette étrange tristesse, plus étrange encore chez l’hôte lui-même, qui semblait avoir donné aux autres toute la joie et n’avoir gardé que les soucis, […].  (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
    • Yasmina avait bien remarqué la tristesse et l’inquiétude croissante de son Mabrouk, […].  (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
    • C’est un homme qui est né avec un fond de tristesse.
    • La tristesse est naturellement répandue sur son visage.
  3. Ambiance où se marque de l’affliction, de la mélancolie.
    • Le dîner, la soirée a été d’une grande tristesse à la suite de cette nouvelle.
  4. Aspect d’une chose qui nous met dans un état d’affliction ou de mélancolie.
    • Cet avis mortuaire, avec son laconisme, me parut d’une indicible tristesse et m’imposa la vision d’un de ces mornes corbillards qui, parfois, traversent Paris à vive allure sans personne derrière eux.  (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Ce paysage est d’une tristesse pénétrante.

Apparentés étymologiques

Synonymes

Antonymes

Hyperonymes

Vocabulaire apparenté par le sens

Traductions

Prononciation

  • La prononciation \tʁis.tɛs\ rime avec les mots qui finissent en \ɛs\.
  • France : écouter « la tristesse [la tʁis.tɛs] »
  • Suisse (canton du Valais) : écouter « tristesse [tʁis.tɛs] »
  • Cornimont (France) : écouter « tristesse [Prononciation ?] »

Voir aussi

Références

  • Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (tristesse)
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