fossé

Voir aussi : Fosse, Fossé, fosse

Français

Étymologie

(XIIe siècle)[1] En ancien français fosset[1][2], du latin fossatum[1][2].

Nom commun

SingulierPluriel
fossé fossés
\fo.se\
ou \fɔ.se\

fossé \fo.se\ ou \fɔ.se\ masculin

  1. Fosse creusée en long pour clore, pour enfermer quelque espace de terre, ou pour faire écouler les eaux, ou anciennement pour la défense d’une place, d’une ville, d’un château.
    • Ce sont ces chemins qu'il s'agit de macadamiser; non pas au moyen de pierres jetées à tort et à travers, mais au moyen d'un macadam de 2m. 50 c. de large, avec fossés pour l'écoulement des eaux; un macadam bien fait, recouvert en matière dure, quoique tendre au fond.  (Observations sur les routes dites Mac Adam, par Auguste Jones, suivies d'une réponse de W. Mac Adam à M. Haussmann & à M. C. D. Versluys, Bruxelles : chez A. Lacroix, Van Meelen & Cie, 1861, page 39)
    • Habituellement les terrains mouilleux qu’on veut planter sont assainis au préalable et le creusement des fossés de drainage sert à faire des buttes ou des remblais.  (A. Fron, Forêts, Pâturages et Prés-Bois, Encyclopédie des connaissances agricoles, Hachette, 1909, page 137)
    • La ville avait la réputation d’être imprenable ; son château s’élevait à l’est et la ceinture de murailles qui entourait la cité venait s’y attacher; des portes, des bastions, des fossés formaient un respectable appareil de défense.  (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895)
    • Après le « mur murant » de 1786, les fortifications de 1840 ont été démolies pierre par pierre, et la terre de leurs glacis à servi à combler les fossés de défense dont on l’avait tirée.  (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 243)
    • Il atteint le fossé qui délimite la Belgique et la France et, en dépit des feuilles pourries qui l’entravent, il le suit à toute allure.  (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
  2. (Sens figuré) Séparation profonde, divergence d’opinion.
    • C’est pour cette raison qu’on a confondu, très souvent, la piraterie avec la course ; en droit pur, c’est chose différente, en pratique, le fossé qui les sépare est beaucoup moins profond.  (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, page 46)
    • Si profond était le fossé entre la bourgeoisie manufacturière et les ouvriers du textile que les luttes révolutionnaires, dans Sedan, prirent comme nulle part ailleurs le caractère d’un conflit entre classes.  (Henri Manceau, Des luttes ardennaises, 1969)
    • Le fossé des générations existe à toute époque, même quand poussent sur ses bords les fleurs des bons sentiments.  (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, pages 141-142)
    • Des fossés déjà présents, notamment ceux entre public et privé, entre la réussite ici et dans les autres provinces, semblent s’être accentués.  (Antoine Robitaille, Après la pandémie, relançons aussi l’éducation, Le Journal de Québec, 16 janvier 2021)
  3. Tranchée qui borde une route.
    • La voiture a roulé dans le fossé.
  4. Tranchée constituant un obstacle pour les blindés.
    • Fossé antichar.

Synonymes

Dérivés

Proverbes et phrases toutes faites

  • au bout du fossé la culbute
  • ce qui tombe dans le fossé est pour le soldat (ce qu’on laisse tomber est pour celui qui le ramasse)

Traductions

Prononciation

Homophones

Paronymes

Anagrammes

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Voir aussi

  • fossé sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

  • Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (fossé)
  1. « fossé », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. « fossé », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
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