gagne-petit

Voir aussi : gagnepetit

Français

Étymologie

Composé de gagner et de petit.

Nom commun

(orthographe traditionnelle)
Singulier et pluriel
gagne-petit
\gaɲ.pə.ti\

gagne-petit \ɡaɲ.pə.ti\ masculin, singulier et pluriel identiques (orthographe traditionnelle)

  1. (Vieilli) Rémouleur, celui dont le métier est d’aller par les rues pour aiguiser des couteaux, des ciseaux, etc.
    • J’ai des ciseaux à repasser, faites venir ce gagne-petit.
    • Pendant que ses mains, habituées à la meule, maniaient péniblement la plume, le dégraisseur Bistac entra dans la salle. Bistac n’avait pas la bonne humeur du gagne-petit. Il avait l’âme jacobine.  (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 178)
  2. (Plus courant) Celui ou celle dont le métier rapporte peu de chose.
    • […], ils ne pouvaient avoir une valeur suffisante pour justifier le dérangement, surtout quand on en a été réduit à vivre avec un mistouflard, un gagne-petit, comme le frangin.  (Chester Himes, La reine des pommes, 1958, page 51)
    • Qu'étaient ces Cleenewerck ? Leur patronyme, auquel ils ne mettront une rallonge qu'au début du XVIIIe siècle, signifie, au choix, « petit travail » au sens de «gagne-petit », ou, plus pittoresquement « n'en-fait-guère ». Le patronyme anglais Doolittle, donné par Bernard Shaw au boueux promu philosophe de son Pygmalion, en est l'équivalent presque exact, qui manque en français.  (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, pages 39-40)
    • Les artistes contemporains sont des gagne-petit : aucun ne figure dans la liste des 1 226 milliardaires établie par la revue Forbes.  (lemonde.fr, 22 avril 2012)
    • Les cheminots ont, certes, du mal à refaire le coup de 95, les étudiants à rejouer 68, les pilotes d’Air France à passer pour des gagne-petit, mais la réforme à la Macron, pour l’heure, est surtout applaudie par le centre et la droite.  (Jean-Michel Thénard, « La tournée du Macron », Le Canard Enchaîné, 2 mai 2018, page 1)
  3. Nom d’un magasin qui était situé avenue de l’Opéra, à Paris.
    • Elle travaillait pour le Gagne-Petit, magasin de l’avenue de l’Opéra.  (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 157)

Variantes orthographiques

Traductions


Prononciation

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (gagne-petit), mais l’article a pu être modifié depuis.
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