gravéolent

Du latin graveolens (« qui a une odeur lourde, forte »).

gravéolent \ɡʁa.ve.ɔ.lɑ̃\

1. (Désuet) (Rare) Qui a une odeur forte, qui sent mauvais.
   • Celui-ci doit être de bonne qualité, car le savon noir, dont on se sert dans le Nord, et pour les pauvres gens, en France, imprime au linge avec lequel il a été lavé, une odeur désagréable, gravéolente, et devient souvent la cause d’une éruption à la peau. — (Dictionaire des sciences médicales, volume 28, 1818)
   • Le meilleur opium est celui qui est dense, lourd, gravéolent, amer, qui se dissout promptement dans l’eau, qui est blanc, lisse, ni grossier ni grumelé, qui ne se prend pas dans l’eau comme le fait la cire, qui se fond quand on l’expose au soleil, qui, approché d’une lampe et allumé, s’enflamme sans répandre de fumée, qui conserve encore une odeur vive une fois éteint — (Institut national de France, Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque nationale et autres bibliothèques, volume 23, partie 1, 1877)
   • […] un condiment national, gravéolent, insupportable aux palais européens, mais très recherché par tous les indigènes de l’Afrique torride. — (Secrétariat de la Société de géographie, Bulletin de géographie d’Aix-Marseille, Volume 11, 1887)
   • On ne sait pas ce qui s’est passé, mais tout est devenu noir, gravéolent et désespéré comme si le Prince des envieux groupait son cortège. — (Léon Bloy, L’œuvre complète: Le mendiant ingrat, 1947)
   • Attablés, tous nos sens sont aiguisés, le goût bien sûr mais aussi l’odorat, et nous préférons ce qui est suavéolent plutôt que gravéolent, ce qui sent bon plutôt que ce qui est fétide. — (Xavier Mauduit, Laure de Chantal, Crapoussin et Niguedouille, la belle histoire des mots endormis, 2017)

• puant
• nauséabond
• fétide

• suavéolent

• odorant

• aneth gravéolent