pauvresse

(1788) Dérivé de pauvre, avec le suffixe -esse.

pauvresse \po.vʁɛs\ féminin (pour un homme, on dit : pauvre)

1. Femme pauvre.
   • Molle, résignée, elle continuait, ne se plaignait que pour Céline, car c’était à fendre le cœur, une petite fille si futée, qui faisait tant de progrès à l’école communale et qui se trouvait réduite à battre le pavé comme une pauvresse. — (Émile Zola, Les Trois Villes : Paris, 1897)
   • En passant près de l’abbaye de la Cambre […] il rencontra une vieille pauvresse toute ratatinée qui ramassait du bois mort. — (Charles Deulin, Manneken-Pis)
   • De la petite chambre où j’étais enfermé avec ma bonne, le front contre la vitre, à travers les persiennes fermées, je regardais des pauvresses s’accroupir sur la pelouse, un cierge à la main, et marmotter des oraisons […] — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
   • Mme Massot et sa fille ont de l’argent ; mais elles paraissent être les seules à ne pas le savoir, et vivent, comme de saintes pauvresses, dans la crainte obsédante de manquer. — ( Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933 ; réédition Le Livre de Poche, page 58)
   • Pareil pour sa femme, elle est fagotée comme une pauvresse. — (Pierre Lemaitre, Le Silence et la Colère, Calmann-Lévy, 2023)

• mendiante

• La prononciation \po.vʁɛs\ rime avec les mots qui finissent en \ɛs\.
• France (Paris) : écouter « pauvresse [po.vʁɛs] »

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (pauvresse), mais l’article a pu être modifié depuis.
• « pauvresse », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage