questionner

Français

Étymologie

Dérivé de question avec le suffixe -er.
L’anglicisme est un calque sémantique de l’anglais question.

Verbe

questionner \kɛs.tjɔ.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Interroger quelqu’un, lui poser des questions.
    • Au moment de questionner sa fille, la mère luttait entre le pardon et la remontrance, car elle avait reconnu l’amour, […].  (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Au carrefour de Mazagran, les Allemands m’ont interpelée pour me questionner sur mes intentions et ma destination.
      — A Vouziers, je vais à Vouziers, leur ai-je répondu, haletante, tout en leur présentant mes papiers.
       (Marie-Gabrielle Copin-Barrier, Robert-Espagne, une tragédie oubliée: Une femme de gendarme raconte, L'Harmattan, 2009)
    • Quand il a été questionné sur la controverse entourant La petite vie, Adib Alkhalidey a répondu ceci...  (Sophie Durocher, Dans quel Québec vit Adib Alkhalidey?, Le Journal de Montréal, 20 novembre 2020)
  2. (Histoire) Passer à la question, interroger en torturant.
  3. (Péjoratif) Faire des questions importunes de façon coutumière.
    • Cet homme-là ne fait que questionner.
  4. (Anglicisme) Mettre en doute, remettre en question, critiquer, contester.
    • Ce sont ces revenus-là dont Thierry Pech questionne la légitimité.   Le temps des soupirs », Le Monde, <lemonde.fr>, 3 novembre 2011)
    • Les autres partis ont également questionné les motivations du gouvernement.  (« La Grèce face au “coup de poker” de Papandréou », TF1 News, <lci.tf1.fr>, 1 novembre 2011)
    • Le ministre québécois des affaires municipales, M. Laurent Lessard, questionne la rentabilité économique d’un TGV de plus de 20 milliards$ entre Québec et Windsor de qui est alléguée dans une étude rendue publique lundi.  (« Laurent Lessard questionne la rentabilité », Le Journal de Québec, <lejournaldequebec.canoe.ca> 17 octobre 2011)
    • Je sais aujourd’hui l’état de tension particulier dans lequel me plonge cette écriture, combien celle-ci me questionne, me perturbe, m’épuise, en un mot me coûte, au sens physique du terme.  (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)

Dérivés

Traductions

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Prononciation

Anagrammes

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Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (questionner), mais l’article a pu être modifié depuis.
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