sabbat

Français

Étymologie

(XIIe siècle)[1] Via le latin sabbata et le grec ancien, de l’hébreu שבת, šabat abstention »).
(Assemblée de sorciers et de sorcières) En ce qui concerne la dégradation sémantique qu’ont subie certains mots sémitiques → voir brouhaha et ramdam.

Nom commun

SingulierPluriel
sabbat sabbats
\sa.ba\

sabbat \sa.ba\ masculin

  1. (Religion) Dernier jour de la semaine, consacré à la prière, chez les juifs et les chrétiens sabbataires.
    • Le jour du sabbat.
    • Les juifs observent fort exactement le sabbat.
    • Le repos du sabbat.
    • Le sabbat est institué en Israël lorsque le peuple est sorti d’Égypte : il faut être libéré de l’esclavage pour pouvoir arrêter de travailler.  (Jean-Marie Gueullette, Petit traité de prière silencieuse, Albin Michel, 2011, page 63)
  2. Assemblée nocturne que, suivant une opinion populaire, les sorciers tiennent pour adorer le diable.
    • Qu’est-ce que vous portez donc là, mon petit fieu ? — Des crapauds qui t’ont vue au sabbat, vieille sorcière, répondit celui-ci.  (Charles Deulin, Manneken-Pis)
    • Les sabbats ont alors la forme grandiose et terrible de la Messe noire, de l’office à l’envers, où Jésus est défié, prié de foudroyer, s’il peut.  (Jules Michelet, La sorcière, page 143, Hetzel - E. Dentu, 1862)
    • Il habitait un terrier dans les bois communaux de La Motte, commune de La Hardoye, jouait de la flûte et sonnait du cor. On disait aussi qu’au sabbat il dirigeait l’orchestre infernal.  (Albert Meyrac, Traditions, coutumes, légendes et contes des Ardennes comparés avec les traditions, légendes et contes de divers pays, Éditions FERN, 1966, page 203)
  3. (Sens figuré) (Familier) Grand bruit qui se fait avec désordre, avec confusion, tel que l’on s’imagine celui du sabbat des sorciers.
    • Ces ivrognes ont fait un terrible sabbat.
    • Quel sabbat fait-on là-haut ?
    • Furieuse et burlesque, la discussion fut en quelque sorte un sabbat des intelligences.  (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
    • Bientôt, les femmes s’y acharnèrent (...), suantes et échevelées de cette cuisine de sabbat.  (Émile Zola, Germinal)
    • Le sabbat sans queue ni tête que les hommes menaient sur terre pouvait intriguer des spécialistes : il n’était pas digne d’occuper le philosophe.  (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 322)

Variantes

Apparentés étymologiques

Vocabulaire apparenté par le sens

Traductions

Prononciation

Homophones

Anagrammes

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Voir aussi

Références

  • Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (sabbat)
  1. « sabbat », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage

Ancien occitan

Étymologie

Du latin sabbata.

Nom commun

sabbat masculin

  1. (Religion) Sabbat.

Variantes

Références

  • François Raynouard, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, 1838–1844 → consulter cet ouvrage

Néerlandais

Étymologie

Du latin sabbata.

Nom commun

sabbat

  1. Samedi, sabbat.

Synonymes

Taux de reconnaissance

En 2013, ce mot était reconnu par[1] :
  • 94,4 % des Flamands,
  • 93,6 % des Néerlandais.

Prononciation

Références

  1. Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. → [lire en ligne]


Suédois

Étymologie

Du latin sabbata.

Nom commun

Commun Indéfini Défini
Singulier sabbat sabbaten
Pluriel sabbater sabbaterna

sabbat \Prononciation ?\ commun

  1. Sabbat.

Synonymes

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