serviteur

Français

Étymologie

(c. 1050)[1][2] Emprunt au bas latin servitor serviteur de Dieu  »)[1][2][3][4], mot attesté vers 530[1] formé sur servitum, supin de servire[1][2][3], lui-même dérivé de servus (« esclave »)[5][3][4]. Le terme aurait d’abord signifié « gardien de troupeau »[3][6], d’où son origine indo-européenne présumée *ser-u-o-  garde, protection, faire attention »)[3][6], aussi source du latin servare (« préserver, conserver »)[3]

Nom commun

SingulierPluriel
serviteur serviteurs
\sɛʁ.vi.tœʁ\

serviteur \sɛʁ.vi.tœʁ\ masculin (pour une femme, on peut dire : serviteuse, serviteresse, serviteure)

  1. (Littéraire) Celui qui est au service d’une personne ou d’une collectivité.
    • Un fidèle serviteur de l’État. — Ce roi sut récompenser ses zélés serviteurs.
    • Un grand serviteur de Dieu, est un homme d’une grande piété, d’une grande charité, uniquement occupé de la prière et des bonnes œuvres.
  2. (En particulier) (Vieilli) Domestique.
    • Et ces costumes, ils se trouvaient étendus dans les séchoirs, numérotés par habilleuses, car on leur donnait aussi des serviteurs pour s’en vêtir !  (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 179)
    • Devoirs des serviteurs envers leurs maîtres.
    • Maîtres et serviteurs, tous mangeaient à la même table.
    • Le témoin devra déclarer s’il est parent, allié ou serviteur de l’une des parties. Note : on se sert plus communément du mot Domestique mais, en termes de l’Écriture et aussi dans le style soutenu, on emploie toujours le mot Serviteur.
    • Heureux le serviteur que son maître trouvera veillant !
  3. Celui qui se dévoue avec attachement.
    • Du Paty l’a compris et, connaissant par expérience l’implacabilité du criminel aux abois, il se voit abandonné sans recours à toutes les puissances du mal dont il fut le serviteur, […].  (Georges Clemenceau, Au Cherche-Midi dans L’Aurore, 3 juin 1899 - En réunion dans Justice militaire, Stock, 1901, page 98)
    • J’ai toujours été serviteur de votre père, de votre famille.
    • Je suis votre ami et votre serviteur.
  4. Formule de politesse dont on se servait pour finir les lettres et qui est aujourd’hui peu usitée.
    • Votre serviteur,
    • Votre très humble et très obéissant serviteur,
  5. Formule de politesse dont on se servait en saluant quelqu’un.
    • Serviteur, monsieur.
      Bonjour, monsieur.
       (Alphonse Allais, À se tordre, 1891)
    • Serviteur.  (René Goscinny, Strapontin et le gorille, 1962, réédition Le Lombard, 1998, page 144)
    • Je suis votre serviteur ou, elliptiquement,
    • Votre serviteur,
  6. (Ironique) (Familier) Je suis votre serviteur, je suis son serviteur se dit à quelqu’un ou de quelqu’un pour marquer que l’on refuse ce qu’il demande ou ce qu’il propose, ou que l’on n’est point du même avis.
    • Vous me demandez telle chose, je suis votre serviteur.
    • On peut aussi l'exprimer de manière elliptique :
      • Serviteur, Je n’en veux rien faire, je n’en ferai rien.
      • Il réclame des excuses ?
        Serviteur !
  7. Ustensile servant à présenter des mets composé d’un ou plusieurs plateaux circulaires superposés et reliés autour d’un pied.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
  8. (Côte d’Ivoire) (Niger) (Tchad) (Sénégal) Serveur, garçon de café
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
  9. (Côte d’Ivoire) Captif, à l’époque coloniale.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
  10. Objet servant à ranger les accessoires de cheminée.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)

Synonymes

Quasi-synonymes

Antonymes

Apparentés étymologiques

Dérivés

Proverbes et phrases toutes faites

Traductions

Traductions à trier

Prononciation

Anagrammes

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Voir aussi

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (serviteur), mais l’article a pu être modifié depuis.
  • « serviteur », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  • « serviteur », Larousse.fr, Éditions Larousse
  1. « serviteur », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. Jean Dubois, Henri Mitterand, Albert Dauzat, Dictionnaire étymologique et historique du français, Éditions Larousse, 2007
  3. Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, Dictionnaires Le Robert, Paris, 1992 (6e édition, 2022)
  4. Oscar Bloch et Walther von Wartburg, Dictionnaire étymologique de la langue française, 2e éd., Paris, Presses universitaires de France, 1950 ISBN 2-13-056621-9
  5. « servir », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  6. Michiel de Vaan, Etymological Dictionary of Latin and the Other Italic Languages, Leyde, Brill, 2010, p. 150.
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